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La côte des Albatros, à six angles à l’est de Poséidonia…

 

En dehors de la capitale, il y avait de nombreux villages de pêcheurs le long des côtes d’Avallon. Kharvenya ne comptait pas plus de mille habitants. Petite cité typique, aussi ancienne que l’Atlantide elle-même, elle s’accrochait depuis toujours à son rocher, une élévation griffée par l’érosion, née sans doute d’un très ancien volcan. Kharven était le nom atlante par lequel on désignait les formations volcaniques. Mais celui qui avait dressé cette petite colline basaltique avait depuis longtemps cessé toute activité. Isolé entre la mangrove qui prolongeait la rive gauche de l’Acheloos à l’ouest et une lande désolée à l’ouest, Kharvenya était un havre naturel, lové au creux de deux coulées de lave, sur lesquelles on avait aménagé des digues. Une douzaine de bateaux de faible tonnage s’y abritaient. Au-delà de la digue orientale s’étendait une plage interminable, balayée par les vents, où venaient nicher les Albatros – ce qui lui avait valu son nom.

La pêche constituait la principale activité des habitants. Ceux-ci, habitués depuis toujours à une vie calme, rythmée par les saisons, n’avaient pas vraiment pris au sérieux les menaces de conflit dont avaient parlé les rares visiteurs venus de la capitale. On avait peine à imaginer ce que pouvait être une guerre. Il était inconcevable que des hommes se battissent entre eux. Cela ne s’était jamais produit depuis les origines de l’Empire.

Aussi, lorsqu’ils virent apparaître à l’horizon une importante formation de navires, ils pensèrent tout d’abord à un convoi commercial. Bien sûr celui-ci était particulièrement important. Mais ils ne s’affolèrent pas un seul instant.

Jusqu’au moment où la foule, attirée sur les quais par le phénomène, se rendit compte que la flotte avait mis le cap sur la plage des Albatros… et sur Kharvenya. Un début d’inquiétude s’empara des pêcheurs : le port était trop petit pour accueillir un tel convoi, et les hauts-fonds rendaient toute approche impossible pour les navires de gros tonnage.

— Je me demande ce qu’ils veulent, dit Bogdaan, le chef du village.

Soudain un homme déclara :

— Et si ces rumeurs de guerre étaient vraies ? Si ces bateaux venaient nous attaquer ?

— Tu divagues, répliqua Bogdaan.

— Non, vieil homme ! tonna une voix derrière eux. Il a raison.

Ils se retournèrent d’un bloc. Devant eux, surgi de la route qui menait, à travers la mangrove, jusqu’à Poséidonia, se tenait un colosse qui ressemblait aux Titans. Derrière lui suivait une longue colonne de guerriers armés jusqu’aux dents. Le Géant s’approcha et salua le vieux chef.

— Mon nom est Athor, seigneur du royaume d’Athoria, sur le continent oriental nord.

— Sois le bienvenu, bredouilla le vieil homme, guère rassuré. Je suis Bogdaan, gouverneur de Kharvenya.

— J’ai reçu ordre, de la part du seigneur Astyan, de défendre ce village et cette plage contre l’invasion que préparent les occupants de cette flotte.

— Mais que… quelle invasion ? Et pourquoi ?

— Parce que nous sommes en guerre, vieil homme. Tu vas donc ordonner aux tiens de quitter le village sur-le-champ, pour vous réfugier à Poséidonia.

Bogdaan se tourna vers l’océan. Les navires inconnus continuaient de se rapprocher de la côte ; quelques-uns avaient mis le cap sur le petit port. Athor estima la flotte à plus de deux cents vaisseaux.

— Ils ont été plus rapides que nous ! gronda-t-il.

Il donna des ordres. Bientôt ses guerriers se déployèrent sur les dunes dominant la plage. L’ennemi avait déjà mis des chaloupes à la mer. Des centaines de petites embarcations se dirigeaient vers la plage.

— Nous allons partir, seigneur Athor ! déclara Bogdaan. Mais que va-t-il se passer ?

— Les dieux seuls le savent, vieil homme. L’ennemi est cinq fois plus nombreux que nous. Si au moins nous avions eu plus de temps pour renforcer nos positions…

Un jeune homme intervint.

— Seigneur Athor, si vous le permettez, les Kharveniens connaissent bien la région. Derrière les dunes s’étend une région impénétrable de marais et de sables mouvants, infestée de crocodiles. Mais il existe des passages pour la traverser. Si l’ennemi parvient à débarquer, il vaudrait mieux l’entraîner à l’intérieur de ces terres. C’est un labyrinthe inextricable, où il est facile de se perdre. Si vous acceptez, nous sommes prêts à vous servir de guides.

— Voilà qui est parlé en homme, mon garçon ! Comment t’appelles-tu ?

— Yareed, Seigneur !

Derrière lui s’étaient déjà rangés une trentaine de jeunes gens, garçons et filles, qui avaient compris ce qui se passait et qui étaient prêts à prendre les armes pour défendre leur petit village.

Bogdaan précisa :

— Seigneur Athor, il ne faut pas abandonner Kharvenya. Si l’ennemi parvient à prendre ce port, il pourra plus facilement s’emparer de la route qui mène à Poséidonia.

— C’est la sagesse qui parle par ta bouche, vieil homme. Je vais faire amener ici de grosses pièces d’artillerie. Quant à vous, partez immédiatement ! Abandonnez tout ! Il y va de votre vie !

Les habitants, effrayés, ne se le firent pas dire deux fois. Hormis les trente jeunes volontaires, ils se pressèrent bientôt sur la piste menant à la capitale, en prenant juste le temps d’emporter des vivres, des couvertures, quelques objets précieux. En un instant, l’univers si calme du petit port avait basculé dans l’apocalypse.

Les premières chaloupes, malmenées par les puissants rouleaux soulevés par une houle furieuse, débarquèrent des hordes d’hybrides, destinées à ébranler les défenses atlantes. Leur aspect effrayant, allié à leur absence totale d’instinct de survie, en faisait des troupes d’assaut efficaces.

Un feu nourri les accueillit aussitôt, craché par les lance-éclairs des guerriers d’Athor, mêlés aux Poséidoniens qu’Astyan avait placés sous les ordres du Géant. L’entente n’avait pas été longue à s’installer entre les deux armées. L’ennemi était commun, et les Atlantes avaient immédiatement adopté ce colosse qui disait être le frère de Woodian, le Titan d’Atalaya, auquel il ressemblait tellement. Cette ressemblance avait beaucoup facilité les rapports.

Cependant les hordes de démons jetés sur le sable en avant-garde de la véritable armée de Lokhar et de Fétida étaient aussi nombreuses que les guerriers d’Athor. Malgré les traits de feu qui les abattaient par dizaines, ils parvinrent bientôt à se frayer un chemin jusqu’au sommet des dunes, armés de lances et de gourdins. Un furieux corps à corps s’engagea alors. En dépit de leur courage, les Atlantes, impressionnés par ces monstres dont la silhouette rappelait vaguement celle des êtres humains, mais dont la tête était celle de lézards, de hyènes ou de lions, cédèrent du terrain en plusieurs endroits. Les quelques guerriers qui tombaient entre les griffes des démons étaient aussitôt déchiquetés et dévorés vifs sous les yeux atterrés de leurs camarades.

Voyant que ses troupes allaient être débordées, Athor se porta au secours des postes les plus menacés et affronta les créatures avec une énergie indomptable, hachant les monstres sur place, les rejetant au pied des dunes. Bientôt, galvanisés par la puissance et la détermination du Géant, les Atlantes reprirent le dessus et refoulèrent la première vague d’assaut.

À Kharvenya même, des batteries de lance-éclairs lourds avaient été mises en place à la hâte. Une pluie d’obus s’abattait sur la petite ville, mais la riposte ne se fit pas attendre : de longs traits de feu jaillirent, allant frapper les navires qui tentaient de s’approcher. À bord du vaisseau amiral, Lokhar et Fétida se rendirent compte qu’il était inutile de tenter de prendre le petit port de front. Les fonds étaient trop hauts ; déjà trois navires s’étaient échoués sur des récifs. Ils ordonnèrent à une nouvelle vague de guerriers de venir seconder les hybrides qui ne parvenaient pas à enfoncer les défenses adverses. Les deux Géants écumaient de rage. Ils ne s’étaient pas attendus à trouver ici une telle résistance.

 

Du haut des dunes, Athor se rendit compte du danger. Ses troupes avaient subi de lourdes pertes, mais les hybrides, grâce à ses interventions, avaient été repoussés, les brèches refermées. Un bref sondage mental lui confirma que la nouvelle vague d’assaut des Serpents comportait près de quarante mille guerriers, soit le double de sa propre armée. Cependant il disposait d’une arme que seul parmi les Géants il savait utiliser. Ophius l’appelait le « Maître de la foudre ». Le dieu-serpent n’avait sûrement pas imaginé que ce talent pourrait un jour se retourner contre lui.

Athor se concentra. Il lui fallait agir avant que l’armée d’assaut n’atteignît la plage. Il savait que cette manœuvre l’épuiserait dangereusement. Peu à peu, focalisant son énergie sur les nuages bas que balayaient des tourmentes furieuses, il créa un déséquilibre électrique entre le ciel et la terre. Tout à coup de violents éclairs jaillirent, dans un vacarme assourdissant. Soumise à la volonté du Géant, la foudre vint frapper les embarcations qui approchaient à grand renfort de rames. Plusieurs d’entre elles s’embrasèrent, grillant les guerriers comme des cochons de lait. La panique et la confusion s’emparèrent de la vague d’assaut.

Lokhar rugit :

— Athor ! C’est lui qui est en face de nous.

— Il faut le contrer, clama Fétida.

Ils se concentrèrent tous deux. Mais, peut-être en raison de leur couardise naturelle, la puissance de leur adversaire était bien plus élevée que la leur. Ils ne réussirent qu’à dévier certaines décharges, épargnant ainsi quelques-uns de leurs navires. Tout à coup un éclair d’une violence inouïe vint toucher leur propre vaisseau. Fétida se mit à hurler.

— Le chien ! Il s’en prend à nous.

Un incendie se déclara, que les marins s’employèrent à éteindre de leur mieux. Cependant Athor commençait à donner des signes de faiblesse ; il ne pouvait contenir de cette manière les centaines d’embarcations se dirigeant vers la plage.

— Nous ne pouvons pas les empêcher de débarquer, grommela-t-il. Ils sont trop nombreux. Je dois reprendre des forces.

Il se tourna vers Yareed.

— À présent, tu vas nous prouver ta valeur, petit. Nous allons abandonner le terrain et attirer ces maudits Serpents dans les marais.

Rassemblant ses forces, il concentra alors la foudre sur les hordes d’hybrides qui reculèrent, épouvantés. Puis il donna l’ordre de repli, tandis que le jeune Kharvenien et ses compagnons prenaient la tête des colonnes. Les hybrides survivants, sous les ordres de leurs maîtres humains, attendirent les renforts. Ce répit laissa le temps aux Atlantes de décrocher.

Derrière les dunes, une large étendue sablonneuse détrempée par les pluies récentes séparait le littoral d’une forêt étrange, dont les arbres plongeaient leurs racines dans une eau boueuse et salée. Des brumes lourdes et épaisses noyaient les lieux, leur conférant un aspect cauchemardesque. Suivant les jeunes pêcheurs, les guerriers s’enfoncèrent sous des frondaisons glauques, encombrées de lianes. Yareed et les siens avaient fait passer le mot d’ordre : en aucun cas on ne devait s’écarter des sentiers, sous peine de sombrer dans des sables mouvants qui auraient tôt fait d’engloutir un homme. Divisés en plusieurs colonnes, les guerriers s’éparpillèrent ainsi au sein de la forêt fangeuse. Parfois un bruit inquiétant se faisait entendre, suivi d’un remous qui agitait les eaux troubles, plongées sous un brouillard opaque s’élevant jusqu’à mi-cuisse.

— Ce sont des crocodiles, expliqua Yareed au capitaine qui le suivait. Mais n’ayez crainte ; si l’un d’eux approche, tirez ! Cela devrait suffire à le faire fuir. Ils hésitent à attaquer sur la terre ferme. Mais faites attention ! Si un homme tombe dans les marais, il est perdu.

Derrière les Kharveniens, les soldats avançaient avec prudence. Déjà l’un d’eux avait glissé dans un trou d’eau sombre, et n’avait dû la vie qu’à l’intervention rapide de ses camarades.

Athor, qui fermait la marche, constata que toute l’armée avait pénétré sous le couvert de la mangrove lorsque les premiers assaillants surgirent au loin, derrière les dunes. Il les vit hésiter, un peu étonnés ; l’ennemi semblait s’être évanoui dans la nature. Mais le piétinement de milliers de pieds trahissait leur fuite. Poussant des cris de victoire prématurée, ils se ruèrent à la poursuite des fuyards. Une vague monstrueuse déferla en direction de la forêt aquatique. Athor s’enfonça sous les arbres enchevêtrés. Il n’avait pas besoin de guide ; sa perception multisensorielle lui permettait de déceler le sol ferme sous les boues et les brumes diaphanes.

Un atout que ne possédaient pas, malheureusement pour eux, les hordes de barbares qui se ruèrent sans réfléchir dans le piège de la forêt. Bientôt des dizaines, des centaines de guerriers s’engluèrent dans les vases de la mangrove. Ceux qui parvinrent par chance à trouver le début des sentiers ne purent aller très loin. Les crocodiles, agacés par le vacarme et les remous provoqués par les corps s’agitant dans l’eau, se glissèrent silencieusement dans les profondeurs glauques. Bientôt retentirent des hurlements de terreur. Dans la plus grande confusion, les combattants voulurent rebrousser chemin, mais ceux qui arrivaient derrière leur bloquaient le passage. Avant que ne s’amorçât un réel mouvement de repli, plus de trois mille guerriers avaient été engloutis par les boues fangeuses de la mangrove.

Athor, resté en arrière, suivait les événements mentalement. Ayant surmonté son épuisement, il déchaîna à nouveau ses foudres contre l’envahisseur. Des éclairs terrifiants vinrent frapper les grappes d’hommes qui refluaient en désordre vers le sable des dunes, vers la plage.

Lokhar et Fétida, qui avaient débarqué avec le reste de leurs guerriers, ne purent que constater la débandade, les blessés mutilés par les morsures des crocodiles, les restes de la horde d’hybrides massacrée par les Atlantes. La nuit tomba sur un spectacle de désolation. Les deux Géants auraient bien ordonné l’attaque de la petite cité. Mais celle-ci, défendue par ses lance-éclairs, était pratiquement inexpugnable. Ils ne pouvaient faire usage de leurs pouvoirs. Ils ressentaient autour d’eux, en eux, la présence impalpable de leur ennemi, Athor, qui saurait déjouer toute tentative contre Kharvenya.

Ils donnèrent l’ordre d’établir le camp. Ils disposaient encore d’une armée plus nombreuse que celle des Poséidoniens. Le lendemain, ils attaqueraient en force et s’empareraient de la petite cité qui verrouillait la piste de la capitale.

 

Mais il était dit qu’ils ne pourraient pas dormir cette nuit-là. Tandis que les guerriers épuisés prenaient leurs quartiers, des silhouettes silencieuses se glissèrent derrière les dunes. Lokhar et Fétida, malgré leurs pouvoirs surnaturels, ne s’aperçurent de rien. Protégés par un champ de force mental, les Atlantes, revenus par les sentiers de la mangrove jusqu’à l’arrière de Kharvenya, n’avaient pas déposé les armes. Profitant de la nuit profonde, ils s’étaient rapprochés du campement ennemi.

Soudain, sur un signe d’Athor, ses guerriers, bien décidés à prendre leur revanche sur leur repli du matin, se ruèrent en hurlant sur l’adversaire. Celui-ci ne put réagir à temps. Athor, qui avait repéré l’endroit où se trouvaient Fétida et Lokhar, se précipita vers eux, suivi d’une horde déchaînée. Ses guerriers étaient depuis longtemps entraînés au combat, et n’aimaient guère leurs vis-à-vis. Un massacre sans nom s’ensuivit.

Lokhar, éberlué, se retrouva face à face avec Athor. Le courage n’étant pas sa qualité principale – si tant est qu’il en eût une – il s’enfuit en hurlant à ses hommes de se replier vers les chaloupes de débarquement. Fétida, désemparée, dégaina sans trop y croire son épée d’orichalque. Mais elle n’avait jamais aimé le combat. Elle préférait envoyer les autres se faire tuer à sa place. Sa tête sauta d’un coup.

Apparemment plus chanceux, Lokhar, à qui la peur avait donné des ailes, parvint à atteindre une chaloupe et y bondit avec quelques-uns de ses guerriers, à qui il ordonna de souquer ferme. Mais il avait à peine dépassé les premiers rouleaux qu’un éclair s’abattit violemment sur lui, le foudroyant sur place. La barque et ses occupants s’embrasèrent. Athor ne lui avait laissé aucune chance.

Le combat se poursuivit ainsi pendant toute la nuit. Privés du soutien des Géants, les Serpents ne pouvaient lutter contre la puissance d’Athor, qui déchaîna ses foudres contre des hordes épuisées et démoralisées, dont le seul atout demeurait le nombre. Mais la supériorité des armes des Poséidoniens parlait en leur faveur.

Lorsqu’enfin le matin se leva sur la plage des Albatros, plusieurs milliers de corps jonchaient le sol. Les survivants, le bras douloureux d’avoir frappé sans relâche, se regardèrent, hébétés. Le sable avait pris une teinte rougeâtre. Déjà quelques oiseaux de mer venaient s’attaquer aux cadavres. Parfois un guerrier ennemi, épargné par miracle, s’avançait au-devant des vainqueurs pour rendre ses armes.

Mais y avait-il réellement des vainqueurs dans cette boucherie innommable ? Sur les vingt mille guerriers amenés par Athor, à peine six mille étaient encore en vie. Quant aux hommes des Géants, il n’en restait que quelques centaines. Tous les autres, y compris les vingt mille hybrides, avaient été anéantis. La plage des Albatros n’était plus qu’un gigantesque charnier. Le petit Yareed avait été tué, ainsi que plusieurs de ses compagnons.

L’esprit vide, Athor arpentait la plage d’un pas lourd. Jamais il n’avait voulu cela. En ce jour funeste, il avait perdu plus de huit mille de ses valeureux guerriers, et six mille Poséidoniens avaient trouvé la mort. Il contempla le corps décapité de la Géante Fétida. Bien sûr il avait remporté la victoire. Mais à quel prix !

Cependant si la flotte de Lokhar demeurait intacte, il restait à peine assez d’hommes pour la manœuvrer. Au loin, il vit les navires lever l’ancre et gagner la haute mer. Lui-même n’avait plus assez d’énergie pour déclencher la foudre sur l’escadre. Elle avait perdu ses chefs ; sans doute allait-elle rejoindre Ophius, pour rendre compte de son échec. Mais Athor savait que celui-ci devait déjà être au courant.

Il revint à pas lents vers ses hommes et donna l’ordre de reprendre la route de Poséidonia. La guerre n’était pas terminée…

L'Archipel Du Soleil
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